Projet Coccinelle

samedi, avril 22, 2006

Bye Bye le rose!

Un élément qu’on arrive à trouver ici à des prix raisonnables c’est la main-d’œuvre pour la carrosserie. En effet, des amis m’ont dirigé vers un atelier de débosselage et peinture équipée de façon professionnelle à Alger et qui est le garage attitré de la maison Peugeot ici. Pas d’erreur, après avoir vu quelques unes de leurs réalisations, c’est le nid d’artisans et de virtuoses de la ponceuse que je recherchais.

Le travail sur la coccinelle a été présenté par le patron aux employés comme un défi lancé à leur capacités d’en faire une œuvre d’art (l’expression est de lui). Bien entendu j’y ai attaché une substantielle clause de pénalité en cas soit de qualité insuffisante et/ou de retard.

Ceux qui s’y connaissent un peu comprennent un peu la difficulté de peindre une coccinelle. Non seulement elle est toute en courbe, mais surtout il faut la démonter complètement (ailes, portes, vitres, tout je vous dit) et peindre les pièces individuellement. Donc attention les âmes sensibles et ou pudiques, je vous envoie les photos de la coccinelle toute nue et pas trop présentable pour illustrer où nous en sommes rendu. Remarquez comme il ne reste à peu près plus de rose ! Bon, plus de parlotte, juste des images :









Louis

L'approvisionnement

Il faut avoir passé un peu de temps en Algérie pour comprendre le défi d’y ramener du matériel, et plus particulièrement des pièces de voiture. Mais le pire aura sans doute été de gérer à distance les fournisseurs vers lesquels je me suis retourne pour la fourniture des différents éléments du projet. Quant au transport vers l’Algérie et le dédouanement, y ayant travaillé avec les meilleurs partenaires locaux en logistique, cet élément serait sûrement celui qui me réserverait le moins de surprises. Mais les fournisseurs…

J’ai appris à devenir le champion de l’achat en ligne ! J’ai aussi appris à comprendre et reconnaître la culture d’affaire des vendeurs en ligne français… Le premier vendeur était un site en ligne pas mal complet sur lequel on nous promet des « machines de rêve » (s’il s’égare par ici, il se reconnaîtra…). Après avoir eu toutes les misères du monde à obtenir les informations minimales d’usage que son site omettais pour pouvoir commander sans me tromper (là ici je parle d’un nombre pas mal important de emails non répondus, d’appels téléphoniques à quelqu’un qui semblait trouver ça pas mal fatiguant de vendre des pièces en ligne, des soupirs, du manque d’énergie, etc…). J’ai fini par lui passer ma commande en ligne (mais vraiment une commande SUBSTANTIELLE), communiqué mon numéro de carte de crédit et attendu 2 semaines pour qu’il me communique le coût de transport. Après 2 semaines et des appels presque quotidien, le cornichon n’avait toujours pas de réponses et il avait pas l’air parti pour expédier quoi que ce soit. Résultat, j’ai cancellé, ya toujours bin des limites à être mauvais et entre nous, j’en ai retiré une grande satisfaction.

Ce contretemps a quand même été une très bonne affaire puisqu’il m’a forcé à reconsidérer mes choix. Ainsi, plutôt qu’un fournisseur, j’irais maintenant m’approvisionner auprès de 5 fournisseurs pour des composants qui seraient encore mieux adaptés à mes attentes ou à des prix meilleurs. Donc, en gros je me suis approvisionné chez :
BBT en Belgique pour la majorité des pièces de carrosserie et de suspension.
Autopassion en France, pour quelques pièces qui n’étaient pas disponibles chez BBT ou en tout cas qui étaient trop chères là-bas.
Chez VDUB engineering à Mississauga en Ontario, un ingénieur trippeux un peu artiste qui est passé maitre pour adapter des technologies récentes sur les vieilles VW. J’y ai pris le système de freinage avant et arrière, et le train avant.
Chez California Import Part 1 (CIP1), un vendeur de pièces en ligne mais au Canada cette fois, on y trouve le même matériel mais à des prix bien inferieurs à ceux en Europe. J’y ai pris les pièces pour compléter ma commande chez VDUB.
Finalement, le seul endroit où j’ai trouvé une barre stabilisatrice gros diamètre pour un train raccourci (je vous mets au défi d’en trouver un autre…) et qui par surcroit était situé au Canada, Air Speed Parts.
Finalement, j’ai acheté en ligne les roues et les pneus chez Wheelmax à Miami en Floride.

Tous à leur manière mais à différents degrés, ces fournisseurs ont mis à l’épreuve ma persévérance et ma patience. D’abord les limites de langage avec un fournisseur Flamand (BBT), le matériel non-conforme, manquant ou substitué par un fournisseur qui ne répond plus et qui ignore mes réclamations (Autopassion, décidemment c’est un plaisir de faire affaire en ligne avec les cousins français…), la préparation de ma commande pour le freinage arrière qui a pris 8 MOIS ! (VDUB, un kit qu’il n’avait encore jamais fait, ça ne devait prendre que quelques semaines à développer selon le vendeur. Ce kit était tellement supérieur à ce qui était disponible que je n’ai eu d’autre choix que de l’attendre, mais je suis content de ma patience aujourd’hui). Et finalement les problèmes de paiement avec des vendeurs qui ne comprenaient pas ma situation d’achat, soit que l’adresse de livraison est différente de l’adresse du compte de ma carte de crédit (CIP1, Air Speed Parts et Wheelmax). Bref, je vous jure que ça a pas été trop simple.

En rétrospective, je suis convaincu que la partie de l’approvisionnement sera celle qui aura été la plus difficile de tout le projet. Je suis content aujourd’hui d’avoir tout le matériel requis à mes côtés et ce chapitre qui aura duré autour de 9 mois être maintenant derrière moi.


Louis

jeudi, avril 20, 2006

La planification du projet

A l’usage de la bête et en puisant dans mes souvenirs d’adolescent quand je lisais les Hot VW Magazine, je suis venu à bout de clarifier ce que je voulais faire de cette coccinelle. Ainsi, ce projet tiendra davantage du voyage organisé que de la grande virée improvisée. Comme je vous le disais précédemment, il y avait quelques éléments sur lesquels je voulais intervenir :

Carrosserie :
Dès l’instant ou je l’ai aperçue j’ai su qu’une nouvelle peinture était de mise, c’est bien mignon le rose, mais pas sur mon char ! Et puis, bien qu’elle est relativement propre, la peinture précédente a visiblement été faite dans des conditions moyennes avec une préparation d’amateur. Résultat, quelques bulles commencent à apparaître près des gouttières. C’est quand même étonnant si on considère l’état absolument impeccable du dessous du véhicule qui a été restaurée récemment. Ainsi le plancher, longerons, raccords, système de chauffage, etc…, tout semble à l’état neuf. C’est un bon début pour ma part.


Donc si on reprends, nous avons ici une coccinelle qui est due pour une nouvelle peau. L’occasion est belle pour toute la déchromer, j’aime bien ce look californien (voir la photo) qui consiste à peindre tous les chrome comme la carrosserie avec une couleur non-métallique. J’en profiterai aussi pour remplacer l’antenne du radio pour une antenne de toit (vous savez, comme celles des Jettas et Golf, ça donne un petit look « insecte »), poser des rétroviseurs plus jeunes et, pourquoi pas, refermer les ouvertures d’échappement sur la jupe arrière puisqu’elles ne sont plus utilisées avec les échappements plus performants.

Train avant :
Il y a à ce niveau quelques éléments à corriger : D’abord, même avec des pneus de bicyclette à l’avant, ces derniers frottent les ailes dès que j’ai un passager. Le problème vient de plusieurs facteurs (suspension droppée, conversion aux freins à disques qui élargissent la voie et usage de fusées décalées (dropped spindles) pour obtenir en partie la descente de la suspension et qui elles aussi augmentent la largeur de la voie). Pour ajouter à ceci, la tenue de route est assez approximative et le freinage pas trop impressionnant.

Bien entendu nous parlons d’une technologie de suspension qui date de plusieurs décennies sur un véhicule qui se voulait tout sauf une terreur des pistes de courses. Malgré cela, il devrait y avoir moyen d’améliorer le tout sans bien sur en faire une Ferrari. Donc, voilà le programme :
Un train avant raccourci de 3.5 pouces avec ajustement de hauteur Sway-A-Way.
Un nouveau kit de freinage sérieux : Mazda RX-7 turbo, disques géants ventilés et étriers fixes 4 pistons, bref un kit de malade ! (voir à ce sujet les idées super inventives d’un maniaque de vw ontarien à www.vdubengineering.com)
Barre stabilisatrice gros diamètre (3/4).
Roues 17 pouces avec pneus 205-40-17

Train arrière :
En plus des problèmes de tenue de route et de freinage évoqués plus haut, l’arrière très bas de la voiture lui rendait le passage des dos d’ânes très difficile sans endommager l’échappement. Ici j’ai vraiment dû me casser la tête pour imaginer une solution. Tout ca parce que le look de l’arrière plus bas me plaisait au plus haut point, cet élément devenait intouchable. Je devais trouver une solution autour de cette contrainte. J’ai beaucoup consulté et lu, j’ai évalué les suspensions pneumatiques comme ils les font aux Etats-Unis mais apparemment celles-ci s’adaptent au détriment de la tenue de route. Finalement, j’ai opté pour de amortisseurs arrières pneumatiques de marque Monroe avec compresseur commandé du tableau de bord. Je sais que je n’obtiendrai pas les performances d’amortisseurs au gaz mais je crois que le compromis sera acceptable et surtout pleinement ajustable si je tombe face à un dos de chameau !
Au programme :
Amortisseurs Monroe pneumatiques
Système de stabilisation « Camber Compensator »
Remplacement des tambours de frein pour un nouveau kit de freinage sérieux : Mazda RX-7 turbo, avec disques géants ventilés.
Roues 17 pouces avec pneus 225-45-17

Et le look lui ?

Avec le freinage de Mazda il m’est maintenant possible de choisir mes roues 17 pouces dans un éventail franchement plus étoffé que ce qui est normalement offert que ce soit dans le 4 trous stock ou le 5 trous Porsche populaire auprès des modificateurs de coccinelle. Il me faut trouver des roues qui vont être belles sur une voiture déchromée, avec des ouvertures assez grandes pour exposer les brakes de malade !


De plus, pour habiller un peu le tout, j’ai pensé à ajouter un petit motif latéral. Dans ce domaine, vraiment, il y a l’embarras du choix ! Je suis tombe sur un site espagnol qui se spécialise dans ces articles (http://www.teleadhesivo.com/principal.asp?idioma=3). Pas de joke, il doit y avoir des centaines de modèles ! Ainsi pour respecter l’esprit « années 70 », j’opte pour un modèle flamme en noir (voir photo). Ca devrait être cute.

Bon, assez rêvé, passons à l’action…



Louis

mercredi, avril 19, 2006

Lancement du projet

Cher lecteur,
bienvenu sur mon modeste blog, un lieu sur lequel je compte diriger mes proches la prochaine fois qu'on me demandera "et puis, ta coccinelle comment elle va?". Mais commencons avec un bref historique:


Tout a commence à l'automne 2004 lorsqu'au fil de mes "epivardages" sur internet je suis tombe sur le site de flat4ever (http://www.flat4ever.com/), un site de vw français pas mal complet, et dans la section annonces je tombe sur une coccinelle située à Lausanne en Suisse et qui était ma foi, équipée comme je les aime (droppée, moteur 2 litres avec 2 doubles dellortos, roues 356, intérieur revu avec sièges reccarro, etc...). Apres les appels d'usage, je donne rendez-vous au vendeur au début janvier 2005 à Lausanne dans le but de concrétiser la transaction. La voiture était encore mieux en vrai, le vendeur encore plus sympathique et la Suisse et sa fondue paradisiaques.

La suite était encore plus cool: 6 heures de pur bonheur en passant par Genève, les Alpes et l'autoroute du sud jusqu'à Marseille dans ma nouvelle passion. De là, une virée avec les amis puis le ferry de Marseille jusqu'à Alger, un voyage de 18 heures. L'arrivée à Alger n'a pas passé inaperçu je vous prie de me croire avec ma coccinelle « toute neuve » sans la moindre égratignure malgré son âge vénérable mais surtout, grâce à ses stripes roses nananne…

Très rapidement, je me rendis compte que le véhicule n’était pas trop adapté à l’endroit néanmoins… La multitude de dos d’âne (pour ne pas dire dos de chameau) est loin d’être compatible avec le rabaissement de la suspension, surtout à l’arrière. Chaque fois on se demande si je vais y laisser des bouts… Et puis en plus, j’ai réalisé que la pauvre 1200 ne se laissait pas manier trop facilement loin des autoroutes, le freinage était timide et, encore plus embêtant, les roues avant frottaient les ailes lors des virage dû au droppage du train avant dès que j’avais un passager. Finalement, il y aurait apparemment un peu de travail en vue…


J’ai mis pas mal de soirées à rêver des changements à faire et à tergiverser, changer d'idée, me raviser, rechanger d'idée, etc... Finalement aujourd’hui, tous mes ingrédients sont réunis ici à Alger et je peux commencer à mettre le tout en place. J’espère que ce sera pour vous lecteurs aussi intéressant à lire que pour moi qui aurai « les mains dedans ». Je serai heureux de vous lire si vous avez des questions ou des commentaires à faire. Ne vous gênez pas, c’est fait pour ça.

Voila, c’est parti!


Louis