Projet Coccinelle

jeudi, avril 27, 2006

L'attente

C’est assez fou comment attendre après un fournisseur dans un projet comme celui-là peut rendre, comment dire, nerveux… Comme je vous l’expliquais la dernière fois, la voiture est maintenant à l’étape de la peinture. J’aurais voulu cette étape plus près de la fin du projet, mais puisque le temps à ma disposition a été plutôt bouffé par les fournisseurs de composants (voir sujets précédents), j’ai dû un peu chambouler les étapes. Donc nous y voici, la peinture.

Je suis d’une nature suspicieuse, aussi j’ai toujours eu l’impression qu’en mettant la pression sur des corps de métier artisanaux, le tout se faisait au détriment de la qualité. Voulant éviter le piège, j’ai donné un mois pour compléter le travail soit le double du temps normalement requis pour compléter la préparation de la carrosserie et la peinture. Au bout de la ligne, je crains fort d’être le dindon de la farce. En effet, durant tout le mois, une fois le démontage complet réalisé, tout le reste a plutôt avancé à la vitesse de l’escargot de sorte que maintenant, à quelques jours de l’échéance, il semble bien que le travail sera soit en retard, ou bien bâclé… N’ayez crainte, je veille au grain pour m’assurer que la deuxième hypothèse ne se réalise pas. Mais tout ça me porte à réfléchir et à conclure les suivantes :
1- Plus on donne du temps pour accomplir une tâche, plus elle commencera tard
2- Ce n’est pas la peine de croire qu’on aura un travail plus soigné si on donne plus de temps à un artisan pour faire sa tâche (référer au point 1).
3- L’établissement de pénalités de retard ou de qualité ne semblent en rien affecter la préséance du point 1…
4- En Algérie, même les visites quotidienne et harcelante n’ont d’effet sur le point 1. Plus encore, il y a ici une explication pour tous les problèmes rencontrés et qui incrimine invariablement quelqu’un ou quelque chose autre que l’interlocuteur qui vous en informe.

Ceci dit, c’est aujourd’hui le grand jour où on vaporise la nouvelle peau de la coccinelle. Je vous en rapporte quelques clichés. D’autre part, je m’en voudrais de passer sous silence le drame de ces tout jeunes travailleurs de la carrosserie qui inhalent des produits toujours plus dangereux conçus avec bien peu d’égard à leur santé mais, plus inquiétant encore, les utilisent avec des moyens de protection ridiculement insignifiants. C’est ainsi qu’on les regarde raccourcir, dans la plus grande ignorance, leur souffle, et leurs jours.








Louis